Saly Moussa
En 1973-1974 Michelle Perrot, Fabienne Bock et Pauline Schmidt présentaient leur séminaire sur la question du genre, intitulé “Les femmes ont-elles une histoire?”. Dix ans plus tard, lors des rencontres de Saint Maximin, une nouvelle question s'est posée : "une histoire des femmes est-elle possible ?". Enfin, en 1998, le colloque de Rouen inversait la formule, et la question était alors : “une histoire sans les femmes est-elle possible? ”
Aujourd'hui, en 2022, j’ai décidé de répondre à cette question - avec une réponse qui peut-être dérangera - pour dire que non, une histoire sans les femmes n’est pas possible. J'ai participé à ce programme parce que je connais ce sentiment d'injustice qui me pousse à oser le féminisme et promouvoir la culture de l'égalité entre l'homme et la femme.
Après avoir participé à Safir, mon esprit agité s'est calmé, mes ambitions sont devenues plus claires et plus fortes, mes perspectives plus vastes, et j'ai pu développer un réseau tissé surtout par la force de l'amour et de la solidarité.
Nous avons agi dans le passé mais nous devons développer davantage ces actions, car même si nous ne pourrons jamais éradiquer complètement les violences conjugales, nous pourrons toujours mettre en place des actions en vue de les prévenir et de mieux les contenir.
Notre message est clair : la violence conjugale est inacceptable, les agressions psychologiques, verbales, physiques et sexuelles, ainsi que les actes de domination commis au sein du couple et sur le plan économique ne sont pas tolérables. Le déni, le silence, l’habitude ne sont pas la bonne solution, les choses peuvent changer si nous décidons d'agir.
Ce n’est pas un combat des femmes pour les femmes, c’est un combat universel, pour toute l’humanité.
Agissons ensemble au nom des victimes, pour que notre génération soit définie comme celle de l’égalité femmes-hommes.