3 questions à ... l'Agence Universitaire de la Francophonie

→ Quel est le rôle de l’AUF au sein du projet Safir et pourquoi l’AUF a-t-elle rejoint Safir ?  

Au sein du projet Safir, l’AUF accompagne les 18 universités du réseau dans la création ou le renforcement d’incubateurs dédiés aux projets à impact portés par des étudiants, de parcours de formation sur l’entrepreneuriat social et les ODD et dans la mise en place d’une stratégie en matière de responsabilité sociale des universités (RSU). L’AUF accompagne également les étudiants-entrepreneurs bénéficiaires de Safir qui intègrent les programmes d’incubation et d’accélération du projet.

L’AUF se positionne depuis plusieurs années comme un acteur incontournable dans le développement de l’entrepreneuriat dans le monde.

À travers le projet SALEEM au Maghreb, cofinancé lui aussi par l’Union européenne, mais aussi le projet DEEL (Développement de l’entrepreneuriat-étudiant au Liban), le programme « Incubateur francophone africain », la création de FabLabs solidaires en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs, la compétition « Femme Francophone Entrepreneure » au Liban et en Irak, ou encore le Réseau solidaire d’accompagnement à la création d’entreprises (RéSACE) en Haïti, l’AUF contribue à la structuration des écosystèmes entrepreneuriaux et au renforcement des compétences des jeunes pour améliorer leur employabilité, leur insertion économique et leur contribution au développement durable. Safir permet d’apporter une réponse ambitieuse à ces enjeux dans 9 pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et c’est donc très naturellement que l’AUF a souhaité être partenaire de ce projet.

→ Quelles sont les prochaines étapes avec les universités de la communauté Safir ?  

À l’issue de la phase de diagnostic qui a duré trois mois et qui a permis d’identifier les besoins et les attentes des 9 universités déjà sélectionnées, la phase d’accompagnement et de mise en œuvre des activités débutera à la rentrée pour leur permettre de créer ou renforcer leur incubateur, de développer des formations sur l’entrepreneuriat social et les ODD et d’adopter une stratégie en matière de responsabilité sociale des universités.

Un nouvel appel à candidatures sera lancé début septembre pour sélectionner 9 autres universités ; ce seront donc 18 universités au total qui rejoindront le réseau Safir aux côtés des 7 incubateurs et des 21 organisations de la société civiles.

→ L’AUF contribue notamment à la reconnaissance et à la création du statut d’étudiant-entrepreneur dans les pays où il n’existe pas encore.

Quelles sont les particularités de ce statut, en France, et dans les pays de Safir ? Est-il reconnu partout ?

Le Statut National Etudiant-Entrepreneur a été créé en France pour favoriser l’entrepreneuriat des étudiants et jeunes diplômés. Accessible partout en France dans l’un des 33 PÉPITE (Pôle Étudiant pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat), ce statut permet aux étudiants de construire et de développer leur projet en bénéficiant d’un accompagnement adéquat et de nombreux avantages : mise en réseau, accès à des espaces de coworking, financements, portage juridique, substitution du stage, aménagement de l’emploi du temps, sécurité sociale, bourses…

Les projets SALEEM et DEEL, coordonnés par l’AUF, ont permis l’adoption de ce statut au Maroc, en Tunisie et au Liban et la création de 5 structures d’accompagnement des étudiants-entrepreneurs dans ces trois pays. Ce statut est accordé par le ministère de l’enseignement supérieur et opéré par délégation par l’université. Le statut d’étudiant-entrepreneur n’est pas encore reconnu dans les autres pays d’intervention de Safir. L’AUF pourra toutefois partager son expertise sur cette thématique avec les pays partenaires de Safir dans le cadre du grand projet de déploiement des Centres d’Employabilité Francophones (CEF).